Quand souffle le vent du large

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À en croire la trajectoire des objets volant à travers le jardin, aucun doute qu’il s’agit bien d’un vent d’ouest (ou plus poétiquement ‘un vent du large’) qui s’acharne sur le secteur depuis trois jours, à en décorner les blondes d’Aquitaine (ou du moins rabattre les oreilles des placides baudets que l’on voit se multiplier alentour depuis quelques années). En atteste aussi le vol oblique des dernières grues remontant vers le nord ; qui n’en est pas moins héroïque que celui des vagues précédentes, dont on entendait souvent encore les cris lointains, perdus dans le ciel nocturne des froides nuits de février.

La délicieuse douceur de l’air ne faisait cependant déjà aucun doute quant à la provenance de cette masse invisible en mouvement et dont la puissance incontrôlable a semble-t-il prodigué aux arbres environnants le souffle magique qui les fait sortir de l’engourdissement de ces dernières semaines de froid ensoleillé, pour donner libre cours à l’éclosion de ces grappes de fleurs blanches ou roses, symbole du renouveau et d’un passage à la nouvelle saison, désormais clairement affiché.

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Ce même vent ayant tellement chassé les nuages lassés d’être ainsi tourmentés, la matinée aura pu être consacrée à la valorisation d’un nouvel arrivage de mulch (broyat de branches en fait) issu de mon obsession à trouver sans cesse plus de matière végétale (et minérale) auprès de proches, de voisins ou même au bord des routes, afin de renforcer les reliefs, amender le sol et pouvoir y sculpter un jardin…

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Au détour d’un massif, le pourpier offre deux premières fleurs soudainement apparues, alors que la faune hypogée (il faut bien que je justifie mes lectures sur le sujet) commence à refaire surface ; ici sous la forme d’un gros coléoptère égaré au fond de ma brouette… probablement un Pentodon bidens… Merci Google ! 🙂

Maintenant un peu de pluie serait quand même bienvenue.